mardi 16 septembre 2008

de quelques agglomérats de plaisirs

éric chevillard (c'est celui qui fait trois aphorismes par jour) a un humour tout à lui, qui je l'avoue me plaît beaucoup. il est très méchant dans le «tombeau» qu'il réserve à alexandre jardin, qui m'a fait pouffer de rire à quelques reprises:

C'est tout simplement prodigieux. Plutôt que de se disperser ou de s'éparpiller banalement, notre personnage se saupoudre dans des liaisons diverses, ce qui n'est pas chose facile, on en conviendra, et vaut bien le geste auguste du semeur. Le vivant de la vie, les grands maîtres à vieillir ou les filigranes de sa personne sont des visions de poète (Comment ne pas évoquer Novalis? En s'en gardant bien? Oui, c'est une solution).


je lis présentement sa nébuleuse du crabe (paru chez minuit). jusqu'à maintenant, c'est très drôle. ça provoque un heureux contraste avec l'œuvre fictive complète de borges (dans l'excellente nouvelle traduction anglaise d'andrew hurley, bien meilleure à mon avis que la française de chez gallimard), que je dévore quotidiennement avec une avidité mêlée d'un dégoût vertigineux.

(tiens, mais je ne savais pas que ce blogue avait une vocation littéraire? â bon?)

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